Be happy
C'est la rentrée, les vacances se terminent lentement mais sûrement.
Il va falloir retrouver la dure réalité de la vie de tous les jours avec ces joies et ces petites peines.
Pour bien commencer la rentrée rien de mieux que de s'offrir un bon livre ou un bon film, ou un bon moment entre amis, ou les trois à la fois si c'est possible !
Pour moi cette semaine ce sera le film de Mike Leigh (Si vous ne le saviez pas encore, j'adore le cinéma britannique et leur vision trés réaliste de la société actuelle). J'aime aussi beaucoup ce réalisateur anglais et visionner "secrets and lies" reste toujours pour moi un grand plaisir, même si le sujet est loin d'être facile et "happy". Le personnage interprété par Brenda Blethyn (excellente) fait définitivement parti de ma vie. Comme quelqu'un que l'on aurait croisé et qui nous aurait touché pour toujours.
Aujourd'hui donc, sera une belle journée. Puisque je vais découvrir "Be happy (happy go lucky) le nouvel opus du réalisateur.
source photo : www.commeaucinema.com
Voilà ce qu'en disait (extrait) Olivier Séguret dans "libé" d'hier :
La route de Poppy ne manque pas d'écueils, elle a beau s'y fracasser en gardant le sourire, l'adversité du réel instille malgré tout son venin... Cependant, le programme que Mike Leigh assigne à son film est celui d'un vaccin à la déprime, et le ton qu'il emprunte est celui de fabuliste bienveillant. "Be happy" n'échappe donc pas à son destin de comédie volontaire d'ou il ressort qu'un bon caractère et une trés forte dose d'optimisme peuvent limiter les dégâts engendrés par la brutalité sociale et la cruauté du monde. C'est ce mélange de conviction sincère et d'autosuggestion aux forceps qui fonde tout le principe du système dramatique dans lequel nous embarque Mike Leigh, fidèle comme toujours à un trop fameux réalisme social britannique, mais en quelque sorte inconsolable devant cette réalité vidangée de toute fantaisie. Alors le cinéaste résiste et fait s'incarner une joie brute et énorme à son héroïque personnage féminin. (Sally Hawkins a reçu l'ours d'argent de la meilleure interprétation féminine au dernier festival de Berlin). Trop énorme pour ne pas être factice, sans doute, mais sonnant aussi trop souvent juste pour être tout à fait évacuée : la fantaisie dont Leigh voudrait saturer l'air de son film et l'oxygène de son personnage réveille le goût pour cette denrée dont les rues des grandes villes modernes semble avoir été dépouillées. Cela étant l'exercice de Mike Leigh se joue sur un fil périlleux, sa nostalgie de cinéaste l'emportant en quelque sorte sur ses volontés d'homme motivé ou de citoyen positif.
"Lire libé c'est bien. Le lire et l'acheter, c'est mieux"
Proverbe du Petit-Goave.